Témoignages

Mes différents séjours à la Sabranenque ont été pour moi une révélation.
Participer à ces chantiers de restauration du patrimoine c’est apprendre et perpétuer des gestes ancestraux, travailler en équipe dans un environnement exceptionnel, se rendre compte que chaque geste, même le plus petit à son importance. Ces moments de vie passés à St Victor dans un esprit fraternel m’ont tellement apporté !
La main, guidée par l’esprit, quelle satisfaction d’apporter sa pierre à l’édifice.
Je suis encore reconnaissante aujourd’hui à Henri Gignoux pour la transmission de son savoir-faire, sa vision du monde exemplaire et très admirative devant tant de travail, de ténacité et d’humilité.
Sans aucun doute cette rencontre a orienté ma vie professionnelle en choisissant par la suite un métier manuel.

Priscilla

FRANCE

En 1997, j’ai travaillé comme bénévole à La Sab.

Avec une équipe fantastique nous avons travaillé, entre autres, sur le château de Gicon et les jardins de Montaren. Nous avons également construit des salles sur le site même de La Sab. Le tout sous une direction professionnelle et attentionnée. Le groupe était comme une famille.
Ce fut vraiment l’une des meilleures expériences de ma vie. J’ai fermé La Sab dans mon cœur pour toujours.

Elvira Boere

PAYS-BAS

Ode à la Sabranenque

Entre collines, pierres et cailloux,

Les pieds endoloris, les os usés…

Je porte un bon seau de mortier,

Pour la 48ième fois aujourd’hui…

Je creuse, je gratte, je lève et je prie

Pour que mon dos tienne un jour de plus !

De toutes mes forces et l’œil attentif,

Je choisis la pierre parfaite et je la pose,

Avec grand soin je la coince bien,

Aidé d’un calage adapté je la stabilise !

Sur ce travail, quarante minutes, je passe

Pour voir Matthieu enlever ma pierre et tout refaire !

Au village les gens jouent à la pétanque dans les rues,

Moi je parle un français terrible à tous ceux que je rencontre…

Au loin nous voyons le coucher du soleil, bien rouge,

Et au bar il y a une dizaine de Hollandais…

Chiens et chats autour des maisons…

Mais Dafney préfère ses amies les souris !

L’âne brait dans la nuit…

Et les fesses de Tisha, un scorpion mord !

Au petit déjeuner j’avale

Dix pains avec de la confiture d’abricots,

Au déjeuner je me goinfre à nouveau

Mais même cela n’est pas le pire…

Pour le diner je recommence

Et je mange comme vingt hommes…

Comme un ange au paradis

Avec les meilleurs plats de Cyril, je me nourris !

Avec les tomates farcies et les plats de purée,

Chaque assiette de fromage qui me passe sous les yeux…

Je remplis mon bidon jusqu’à avoir mal…

Et je finis enfin par six yaourts !

Alors, Ô alors, prépare toi mon pauvre ventre…

Maintenant, il est l’heure de mon vin quotidien !

Tel Bacchus, je participe au festin,

Laisse sortir la bruyante bête…

Je lève mon verre rempli de vin rouge

Et dans la vie nocturne de St Victor, je bouge !

Ô La Sabranenque tu as volé mon cœur,

Comme il sera difficile de te quitter…

A une époque cet endroit était abandonné, ruiné,

Mais aujourd’hui il fait vibrer mon âme !

Avec le vent qui chante et les étoiles qui brillent,

Ô, comme la Sabranenque est loin de moi à présent